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Rapport sur Les méfaits de l'incarcération

Les données factuelles et le respect des droits de l'homme dans le cadre de la décarcération et de la réduction des risques en prison.


Aujourd'hui, plus de 11 millions de personnes sont emprisonnées dans le monde, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré. À l'échelle mondiale, la réponse dominante en matière de drogues repose sur des politiques de prohibition soutenues par des sanctions pénales qui ont favorisé l'augmentation de la population carcérale.


En dépit de certains progrès observés dans le sens de la décriminalisation et de la réglementation des drogues, les infractions liées à la drogue figurent toujours parmi les principales causes d'incarcération. Au moins un prisonnier sur cinq dans le monde est détenu pour des infractions liées à la drogue. Près d'un demi-million de personnes purgent des peines pour possession personnelle de drogue. Selon l'ONUSIDA, jusqu'à 90 % des personnes qui s'injectent des drogues seront incarcérées à un moment ou à un autre de leur vie. Rien qu'en Asie, plus de 400 000 personnes sont détenues dans des centres de réhabilitation forcée et de détention obligatoire pour consommateurs de drogues. Il existe également des formes de traitement obligatoire de la dépendance aux drogues en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Europe de l'Est, en Asie centrale et ailleurs. Cette approche punitive touche essentiellement les populations déjà marginalisées, telles que les femmes, les minorités raciales et ethniques, les populations autochtones et les ressortissants étrangers.


Par ailleurs, l'incarcération constitue un énorme gaspillage d'argent et de ressources. On dépense chaque année plus de 100 milliards de dollars dans le monde pour la lutte antidrogue, tandis que seulement 131 millions de dollars ont été attribués à la réduction des risques dans les pays à faible et moyen revenus en 2019. Autrement dit, nous dépensons plus de 500 fois ce montant en mesures punitives plutôt qu'en services permettant de sauver la vie des usagers de drogues.


Les examens systématiques des preuves révèlent qu'il n'existe pas de lien direct entre l'emprisonnement et les taux de criminalité ou entre le traitement obligatoire et la consommation de drogues. En réalité, il y a davantage de preuves de liens entre la réduction des systèmes de protection sociale et l'inégalité sociale, et l'augmentation des taux d'emprisonnement. Néanmoins, dans de nombreux pays, et plus encore dans le contexte d'une montée en puissance des régimes oppressifs dans de nombreuses régions du monde, la riposte punitive "enfermez-les" vis-à-vis des drogues reste la solution la plus facile pour résoudre un problème complexe.


Veuillez consulter le rapport complet ici. [le document est en anglais]

Source: Harm Reduction International

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