top of page
  • Writer's pictureWADPN

UNE PLATE FORME RECOMMANDE UNE RESOCIALISATION DES USAGERS DE DROGUES EN COTE D'IVOIRE




La réduction des risques liés à l’usage de la drogue  était au centre d’une conférence publique, le vendredi 26 juin 2015 à Abidjan. Une rencontre qui s’inscrit dans la dynamique de la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogue célébrée le 26 juin de chaque année.



Il faut de nouvelles politiques de lutte contre la drogue en Afrique de l’ouest, notamment en Côte d’Ivoire, telle est en substance la préoccupation de la Plate forme des organisations de la société civile et des médias impliquée dans la réduction des risques liés à l’usage de la drogue. 

« Soutenez. Ne punissez pas. », tel est le slogan qui traduit la volonté de ladite plateforme d’amener les décideurs à prendre des mesures idoines pour faciliter, protéger et promouvoir les droits des usagers de drogues en Cote d’Ivoire, a indiqué Bamba Sindou, point focal pays pour la promotion des droits des usagers de drogue. « Nos pays ont mis l’accent sur la répression qui pour nous ne donne pas le fruit escompté.


Pour nous, les usagers de drogues ont besoin d’assistance. Donc nous demandons au gouvernement et à tous de les soutenir pour qu’ils puissent  quitter le milieu des usagers de drogues pour devenir des citoyens normaux et de contribuer au développement du pays. Car lorsqu’ils sont punis et mis en prison et qu’ils en ressortent, ils deviennent encore plus durs en termes d’utilisateurs de drogues. 


Il est important, pour nous, que l’accent soit mis sur le soutien, que ce soit psychologique ou médical pour leur permettre d’être resocialisés », a relevé Bamba Sindou. Celui ci n’a pas manqué de souligner la nécessité de construire une synergie de sensibilisation Société civile-Média dans la lutte contre la drogue.


Une balle saisie au bon par Karamoko Bamba, président de l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI), qui a estimé que la répression n’est pas forcément la solution. « Est-ce que la solution, c’est de faire la répression pour la répression ?», s’est interrogé le président de l’URPCI. « Non ! Il faut aider les jeunes qui consomment les drogues à s’en sortir au lieu de les traquer, les punir en les mettant en prison ! », a soutenu Hervé, ex-toxicomane, qui a témoigné des effets destructeurs de la drogue. Lui, qui a passé 10 années de sa vie dans le milieu très à risque de la drogue.


Cette nouvelle approche  pour  la prise en charge des usagers de drogues vise donc à ne pas rejeter ceux qui consomment la drogue mais à les soutenir dans cette difficulté et les aider changer de comportement. Et les medias ont un rôle d’appui pour la vulgarisation de cette nouvelle approche, pense Karamoko Bamba, président de l’URPCI.


 « La drogue ne se consomme pas dans la ville mais aussi au village…Donc notre population cible, à nous responsables des radios de proximité, qui est la communauté à la base, est concernée. Notre rôle c’est de faire justement des productions radiophoniques sur le sujet afin de sensibiliser les gens, de les informer, de les éduquer pour que les gens quitte le milieu de la drogue. Tout ça non seulement en français mais surtout dans les langues locales », nous a-t-il confié.


A  noter que Soro Aboudou Nabiedoua, chargé de plaidoyer à Médecins du Monde, a présenté les résultats d’une étude sur la  réalité épidémiologique de la consommation de la drogue en Côte d’Ivoire dans le cadre d’un projet en direction des usagers de drogues qui développent des infections telles que le VIH Sida, la Tuberculose et la gale.


20 Sorties sur le terrain ont pu être organisées. 25 fumoirs visités, avec six partenaires différents. 493 hommes, 30 femmes sensibilisées dans les fumoirs et plus de 100 usagers de drogues ont bénéficié de soins lors du diagnostic sanitaire  sorties dans les fumoirs, selon l’étude.


Des  pistes de solutions à envisager par tous les acteurs : journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, ONG de défense des droits de l’homme, usagers de drogues (UD) et associations d’UD et les pouvoirs publiques afin de sensibiliser les populations en vue d’éviter la pratique de la discrimination à l’égard des usagers de drogues.


Écrit par La rédaction, newsivoire.com

3 views
bottom of page